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Message par chapati Ven 18 Jan 2019 - 7:54

La philo de Deleuze, c'est tout sauf simple d'accès. Pour éviter de se faire instantanément exploser le citron sans rien comprendre, mieux vaut s'orienter à travers certains livres plutôt que d'autres...


-"L'Abécédaire" (video qu'on trouve facilement sur le web) : des heures passionnantes d'interviews filmées, pour voir la tête du bonhomme et se faire une idée de ce qu'il a dedans.

-"Dialogues" avec Claire Parnet, livre peu épais pour un tour d'horizon assez complet et facile à lire.

-"Pourparlers", un recueil d'interview facile à lire mais peut-être moins complet que le précédent.



-"Qu'est-ce que la philosophie", sans aucun doute le plus intéressant pour un non-philosophe : écrit tard dans sa vie, à un moment où les concepts ont été mûrement mis en place (relativement abordable et très chaudement recommandé).

-"Mille Plateaux", un beau livre aussi (écrit avec Félix Guattari), avec des chapitres abordables et d’autres plus difficiles, des textes passionnants et d'autres un peu étirés en longueur à mon goût, voire alambiqués.

-"L'Anti-Œdipe" qui l'a révélé (écrit avec Guattari). Premier livre que j'ai lu de lui, pas la meilleure idée comme intro à Deleuze pour un profane absolu. Avec le recul, ça semble pourtant pas vraiment terrifiant.

-Différence et Répétition forcément (le fondement de sa critique), sauf que je ne l’ai jamais lu (difficile d'accès à ce qu'on dit).



-"Critique et Clinique", bon recueil de textes, souvent lisibles.

-"L'Ile déserte et autres textes" et "Deux régimes de fous", autres recueils avec des textes inégaux (certains très bons aussi), édité de façon chronologique et donnant plein d'indications pour cerner Deleuze par la bande.



Les cours de Deleuze enfin sont facilement accessibles sur le web. Et autant il écrit sans précaution pédagogique envers le lecteur autant ses cours se veulent clairs. Mais ça reste des cours...



Quelques ouvrages sur sa philo :

-"Deleuze, une philosophie de l'événement" de François Zourabichvili, le meilleur pédagogue à mon sens, qui va au fond de ce qui semble important chez Deleuze, tout en restant relativement accessible.

-"Deleuze" de Pierre Montebello, livre intéressant mais moins accessible, à la structure un peu éparpillée.

-"La Guêpe et l'Orchidée" d'Arnaud Villani, beau texte mais franchement pas vraiment plus simple que du Deleuze purement philosophe ! Tout sauf de la vulgarisation... ou alors pour philosophes peut-être. L'autre Deleuze de Villani, "Logique de Deleuze", a des passages clairs et passionnants et d'autres bien velus.



Quelques liens s'ils marchent encore :

- Deleuze : Mille Plateaux
- Zourabichvili : Deleuze, une philosophie de l'événement
- Villani : La guêpe et l'orchidée


Dernière édition par chapati le Ven 7 Fév 2020 - 8:23, édité 5 fois

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Message par chapati Ven 18 Jan 2019 - 7:55

Il n'est peut-être pas mauvais de préciser aussi les livres qui semblent à éviter. En particulier ceux qui, selon la formulation d'Arnaud Villani, "n'ont pas mis un pied dans l'usine deleuzienne". Et pour certains, qui ont peut-être même délibérément cherché "à se faire" Deleuze. Des gens (en général la philosophie la plus institutionnelle qui soit, plus quelques revanchards divers) ont semble-t-il cherché à dégager un sytème de sa philosophie pour le décortiquer avec le stylo rouge du professeur-juge jusqu'à le contrer, en lieu et place de chercher d'abord à comprendre de quoi il s'agit, d'où ça vient etc. Ceux-là n'ont pas le moins du monde tenu compte du fait qu'une pensée évolue au cours d'une vie, en tous cas forcément son expression. Hors je pense que Deleuze n'était pas obnubilé par l'idée de "faire système" (sa chronologie avec Guattari le prouve, qui prend toujours la philosophie par la bande). D'ailleurs il a abandonné tel et tel concepts, remplacé certains par d'autres plus en cohérence avec ce qu'il avait à dire au fur est à mesure, avec la façon dont sa philosophie s'affinait. Chez Alain Badiou, ça sonne (très) faux (jalousie ?), quand chez Veronique Bergen (par exemple), c'est plutôt ambigu (phénoménologue ?). Ceux-là n'ont pas l'air de se faire à l'idée que le plan d'immanence soit autre chose que le plan de représentation dans lequel ils s'ébattent joyeusement.

On peut noter que la pensée deleuzienne est dans l'air du temps d'une époque. Certains sautent dessus pour dire n'importe quoi, qu'on aurait dépassé ça par exemple (lecture communiste, pour qui seul Marx est contemporain  Rolling Eyes ). Mais aussi comment ne pas s'interroger sur le pourquoi d'un tel air du temps : pourquoi Deleuze, mais aussi Foucault, Llyotard et tant d'autres : comment se fait-il qu'ils (qu'on) avaient finalement tous le même type regard critique sur le monde, le monde de la pensée donc, philosophique ou pas. Comment se fait-il qu'on était cent mille ?

J'ai pas lu Badiou, mais des compte-rendus (de deleuziens convaincus) suffisent à faire comprendre qu'il n'a pas hésité à déformer la pensée de Deleuze pour la critiquer. Pa bô. Il se permet par exemple de suggérer que Deleuze aurait voulu dire ce qu'il n'aurait pas été capable de dire, ce qui est fort de café de la part d'un type qui nous resuce une pensée communiste en guise de participation philo à la postérité. Bergen quant à elle, est nettement plus modérée, elle cherche néanmoins à convaincre que Deleuze ferait de la dialectique, dans la lignée donc de son ennemi préféré : Hegel. Vous avez dit bizarre ?
Bref, il y a autre chose à lire si l'on veut se faire sa propre idée de la philo de Deleuze.

Pour Badiou, les réponses de (deleuziens) plus philosophes que moi ici (j'ai pas encore lu celle d'Alliez).
Pour Bergen, je ferai peut-être un texte...


Dernière édition par chapati le Ven 7 Fév 2020 - 8:58, édité 2 fois (Raison : it)

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Message par chapati Ven 18 Jan 2019 - 7:56

Veronique Bergen, commentaire sur Deleuze :
Le problème posé par l’intuition ontologique nous semble résider dans l’indétermination de sa consistance propre : en effet, celle-ci s’avère indirecte et en creux puisqu’elle vient essentiellement de sa position, à savoir s’offrir comme le double aléatoire, jamais gagné d’avance, le pendant possible d’une crise du lien intentionnel. Bref, recourant à l’opérateur dialectique qu’est la négation d’opposition, l’intuition ontologique semble se définir par ce qu’elle n’est pas, à savoir l’élément ontique en sa paisible corrélation sujet-objet.
Bergen ne semble pas comprendre en quoi le fait d'être pris dans un problème est susceptible de modifier le point de vue qu'on peut avoir sur la problématique qu'il développe. Que répondre sinon qu'elle a bien de la chance de ne pas savoir ce que c'est que d'avoir des problèmes ! Sérieusement, ça donne l'impression d'une pensée purement abstraite considérant que rien n'ayant démontré l'inanité de la dialectique, ce qui est mis à la place n'a pas plus de raison que ça d'être entendu autrement que comme négatif de celle-ci... et donc de se positionner en fonction d'elle, par rapport à elle. Elle semble dire qu'on ne ferait l'expérience d'un problème que quand la dialectique n'en serait pas venu à bout. Complètement intello dans le mauvais sens du terme. En outre ça suggère que les intensités deleuziennes n'auraient pas de consistance ! Faire l'expérience des choses serait-il pour elle une sorte de damnation affectant les malheureux qui auraient raté le long fleuve tranquille de la vie ?


Elle poursuit :
L’installation de la pensée dans l’être signifie dès lors qu’elle a dépassé le registre ordinaire de la récognition et recontacté le champ transcendantal, le plan virtuel, le niveau moléculaire dont tout provient. Elle est alors bien de l’ordre d’une Voyance, sorte d’épiphanie où, à la faveur du choc d’une rencontre, de la violence d’un problème, elle illimite ses puissances et entre en consonance, en adéquation avec le plan de l’être. La liberté de la pensée ne vient pas de sa mise à distance du monde, de sa rupture avec ce dernier, mais de son enveloppement dans l’être dont elle n’est qu’une découpe, une modulation.
Et là, il semble qu'elle introduise un élément proprement inouï, comme quoi Deleuze aurait prôné une sorte de garantie de résultat avec l'expérimentation ! (avec un joli lapsus : "recontacté le champ transcendantal" au lieu de "contacté"... récognition, quand tu nous tient !). Qu'est-ce que c'est que cette histoire de pensée de l'ordre de la "voyance" ? Bizarre d'autant que la miss semble nager comme un poisson dans l'eau dans le vocabulaire philosophique (tellement mieux que moi), et peut-être dans le vocabulaire deleuzien, qu'elle n'hésite pas à sur-employer. Je vois pas. La pensée n'a rien "contacté" ou "recontacté", elle est sortie du connu, du récit du savoir qui la court-circuitait sans relâche. Voilà pour le "saut". Bergen finit en nous parlant de liberté de penser, montrant qu'elle est bien loin des préoccupations deleuziennes !


Tout ça conforte mon idée comme quoi Deleuze, c'est pas tant une autre philosophie qu'une autre façon de penser (d'observer aussi), sinon on n'en viendrait pas à de telles interprétations. Comme quoi aussi intelligent et affûté qu'on soit, on n'a pas plus les clefs de la philosophie qu'un "idiot" pris par l'intelligence d'une intuition qu'il se met à penser. Bref, ce sont les philosophes les plus conventionnels qui se perdent le plus dans Deleuze.


Le texte sur lequel j'ai réagi est ici.


Dernière édition par chapati le Ven 7 Fév 2020 - 9:18, édité 2 fois

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Message par chapati Ven 18 Jan 2019 - 7:59

Et puis zut ! Profondément jaloux de la façon dont Villani, Alliez ou José ont envoyé paître Badiou (voir plus haut), moi aussi j'ai décidé de tenter de lui tailler un short, non mais sans blague Shocked  !

Je suis tombé sur un cours de Badiou où, pour expliquer sa philosophie, il juge opportun de la comparer à celle de Deleuze. J'ai pris un passage de son deuxième cours : premier thème sur Deleuze et sa conception de la philosophie (c'est ici). Avec une grande humilité, notre ami s'attarde essentiellement au maigre passage que lui consacre Deleuze, où il explique que Badiou retombe dans la transcendance malgré une bonne volonté d'immanence. Or, la transcendance, c'est précisément ce que Badiou reproche à Deleuze Rolling Eyes !
Voyons voir...
Dans la conclusion du livre, nous lisons que l’artiste, le scientifique et le philosophe tirent des plans sur le chaos : "ce que le philosophe rapporte du chaos, ce sont des variations qui restent infinies, mais devenues inséparables sur des surfaces ou dans des volumes absolus qui tracent un plan d’immanence sécant : ce ne sont pas plus des associations d’idées distinctes, mais des ré-enchaînements par zone d’indistinction dans un concept".
Relevons dans ce passage les indices positifs et négatifs qui rapprochent et séparent le constructivisme deleuzien du "générique" [terme de Badiou, ndlr]. Que le philosophe tira du chaos (donc de quelque chose soustrait à tout prédicat) des variations infinies, qui tracent un plan d’immanence des "réenchaînements par zone d’indistinction dans un concept", est assez proche de l’indiscernabilité du générique dépourvu de traits identitaires. En revanche, est absente la catégorie de vide et, au lieu d’un seul type de multiplicité infinie d’où procède toute vérité dans une unité de plan, tout le livre est arc-bouté sur une opposition bergsonienne entre deux types de multiplicités infinies : la multiplicité numérique ou fonctionnelle de la science ET la multiplicité intensive ou qualitative de la philosophie.
Pour Deleuze et Guattari, sans deux types de multiplicités infinies au minimum, on sort du plan d’immanence et on refabrique de la transcendance. Ils le disent de manière claire dans le commentaire qu’ils me consacrent, puisque je suis cité comme exemple dans la série qui appuie leur "fiction de savoir" : "il nous semble que la théorie des multiplicités ne supporte pas l’hypothèse d’une multiplicité quelconque. Les multiplicités, il en faut au moins deux, deux types, dès le départ. Non pas que le dualisme vaille mieux que l’unité, mais la multiplicité, c’est précisément ce qui passe entre les deux". Evidemment, je pense exactement le contraire, qu’avec deux types de multiplicités, on refabrique la transcendance du vital par rapport à l’inerte...

Comprenez bien que c'est balancé tel quel, sans intro sans rien. Et on lit déjà que Qu'est-ce que la Philosophie serait : "arc-bouté sur une opposition bergsonienne entre deux types de multiplicités infinies". Et d'où tire-t-il ça, le camarade Badiou ? D'un extrait où Deleuze le démantibule, lui : Badiou himself... plus sérieusement dans la perspective d'illustrer la façon dont les temps modernes cherchent à ré-introduire de la transcendance depuis l'immanence. Bref, Deleuze explique que Badiou chercherait à réunir sciences et philosophie sur un même plan conceptuel, et à la fin il dit que Badiou "dresse une ligne sur laquelle les fonctions [scientifiques, ndlr] et le concept [philosophique, ndlr] vont s'échelonner", puis ajoute "celui-ci au dessus de celles-là"... bien entendu pour marquer un retour à "la vieille conception de la philosophie supérieure" de Badiou, soit la supériorité de la philo sur la science.

Le problème, c'est que Badiou incite les étudiants à croire qu'il est question d'un débat de fond entre deux conceptions opposées, celles du rôle des multiplicités en philosophie, et que Deleuze, avec deux multiplicités, ferait jouer la supériorité de l'une sur l'autre... alors que c'est exactement le contraire dont il est question ! Faire jouer la supériorité, c’est justement ce que Deleuze reproche à Badiou de faire : c’est bien Badiou qu'il soupçonne de ré-injecter de la transcendance. Alors quoi, c'est çui qui dit qui est ?  pig

Que dit Deleuze, en vrai ? Sans rentrer dans les détails (je connais pas Badiou), il s'érige contre l'idée d'un concept-événement qui serait réductible à une sorte de somme de fonctions/vérités de type scientifiques : "Il nous semble que la théorie des multiplicités ne supporte pas l'idée d'une multiplicité quelconque."... et c'est seulement là qu'il embraye avec : "les multiplicités, il en faut au moins deux". Du coup, on comprend mieux la nécessité d'avoir au moins deux multiplicités, en l'occurence ici celle des sciences et celle de la philo : c'est qu'on passe sans cesse d'une pensée scientifique à une pensée philosophique, comme on passe sans cesse de l'intérieur à l'extérieur, de l'actuel au virtuel, du dualisme au monisme etc. C'est ça "ce qu'il se passe entre les deux" (voir en dessous). Deleuze finit donc en développant sur les "états de choses" (scientifiques) et les "événements virtuels" (philosophiques), soit deux multiplicités donc, mais dotées de complémentarité tout en ayant chacune leur domaine de compréhension. Bref, pas d'idée de supériorité là-dedans : complémentaire, c'est pas opposé, m'sieur Badiou !  Very Happy


Je recopie enfin la fin du texte de Deleuze pour qui veut se faire une idée  :
En partant d'une base neutralisée, l'ensemble, qui marque une multiplicité quelconque, Badiou dresse une ligne, unique bien qu'elle soit très complexe, sur laquelle les fonctions et le concept vont s'échelonner, celui-ci au dessus de celle-là : la philosophie semble donc flotter dans une transcendance vide, concept inconditionné qui trouve dans les fonctions la totalité de ses conditions génériques (science, poésie, politique et amour). N'est-ce pas, sous l'apparence du multiple, le retour à une vieille conception philosophique supérieure ? Il nous semble que la théorie des multiplicités ne supporte pas l'hypothèse d'une multiplicité quelconque (même les mathématiques en ont assez de l'ensemblisme). Les multiplicités, il en faut au moins deux, dès le départ. Non pas que le dualisme vaille mieux que l'unité ; mais la multiplicité, c'est précisément ce qu'il se passe entre les deux. Dès lors, les deux types ne seront certainement pas l'un au dessus de l'autre, mais l'un à côté de l'autre, l'un contre l'autre, face à face ou dos à dos. Les fonctions et les concepts, les états de choses actuelles et les événements virtuels sont deux types de multiplicités, qui ne se distribuent pas sur une ligne d'erre, mais se rapportent à deux vecteurs qui se croisent, l'un d'après lequel les états de choses actualisent les événements, l'autre d'après lequel les événements absorbent (ou plutôt adsorbent) les états de choses.

Et dire que c'est comme ça que des étudiants apprennent Deleuze...  affraid  



Rhâââ... ça fait du bien  santa  !


Dernière édition par chapati le Ven 7 Fév 2020 - 10:33, édité 1 fois

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Message par chapati Ven 7 Fév 2020 - 10:40

A éviter définitivement le bouquin d’Isabelle Garo, intitulé "Foucault, Deleuze, Althusser et Marx". Dans une conférence à propos de son livre, elle dit que Deleuze aurait "crédité la classe ouvrière d’un désir de fascisme" ! Il a jamais parlé de classe ouvrière à ce sujet : clair et net. Bref, je développe pas, les diffamations des staliniens m’emmerdent. Ceci dit, je cite ça pour montrer ce que certains arrivent à faire dire à Deleuze pour le dénigrer. Elle pose néanmoins à l'insu de son plein gré une question pas inintéressante : que restera-t-il de Deleuze en terme de politique ? Pour moi la réponse est rien : Deleuze est de gauche, mais à sinon et à mon humble avis la politique l'emmerde, madame Garo.

Mais ça m'évoque surtout une autre question : qu’est-ce qu’il va rester (tout court) de Deleuze, en dehors d’avoir tiré Spinoza, Nietzsche, Bergson, Whitehead et quelques autres de leurs relatives oubliettes. Parce qu’ici j’ai dit que Zourabichvili était le plus accessible pour le comprendre sans le simplifier, ce qui est une forme de respect pour son lectorat, n’empêche que c’est pas vraiment l'idée que je me fais d’un bouquin "populaire". Et pourquoi t’est-ce, citoyennes citoyens, qu’on le "démocratiserait" pas pour de vrai, Deleuze, avant qu'il ne tombe dans les oubliette des stakhanovistes de Platon and co ? Qui c’est qui qui s’y colle ?

Moi ? Ben faudrait déjà qu’on me démocratise alors...  No


J’aurais par exemple rêvé d’un bouquin de vulgarisation sur la philo pas trop épais écrit par Foucault, autre chose qu’un truc qui nous bassine sur le fait que la philo, soit ça traite de questions comme la liberté, la volonté etc, sans jamais la moindre connexion avec ce que racontent les philosophes soit ça fait quinze volumes. Rêvé donc de comprendre la façon dont les uns et les autres pensent en profondeur sans passer par le jargon philo. Je sais pas si c'est simple à faire, mais j'ai l'impression que les types font pas beaucoup d’efforts : c'est donc soit une vulgarisation pour mômes soit ça se la pète entre spécialistes. Sinon, on nous indique aimablement qu'on a le droit de payer 20.000 francs et repasser par la case Platon. Trop aimable. Un livre clair et accessible sur l’histoire de la philo et fait pour des gens intelligents, c'est trop demander ?

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