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#balancetonporc

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Message par chapati Mar 20 Mar 2018 - 12:15

Le problème récurrent du viol en Inde (j'ai vu ce titre passer)


Marre aussi des journalistes fâchés avec les chiffres, et qui racontent n'importe quoi : stop !

Voyons d’abord ici à partir (certes) des plaintes : en Inde c'est 22.000 par an. En France c'est 10.000 (aux USA, 85.000). La France c'est 60 millions d'habitants, l'Inde 1,2 milliards. Vingt fois plus. Ça vous cause les journalistes ? 10.000 plaintes en France x 20 = 200.000. Ça ferait 200.000 plaintes si la France était à l'échelle de l'Inde. Or on a 20.000 plaintes en en Inde. Donc dix fois moins par habitant qu’en France !

Trop compliqué la multiplication par vingt ? Ok, on va essayer les couleurs alors (les journalistes sont sensibles aux couleurs). Ci-dessous une carte du monde par tranche de un milliard. Donc vous prenez la couleur qui vous plaît, vous ajoutez 20%, et vous avez une idée de la population de l'Inde.

#balancetonporc - Page 2 Carte+monde+divisé+en+7

Trop dur de transcrire en viols ? Ok, une autre carte alors, avec le nombre de plaintes pour 100.000 habitants. A partir de la précédente carte et en additionnant les pays, on peut imaginer le nombre de plaintes par habitant. L'Inde donc est en orange pâle (2 à 3.5), au Pérou ou en Bolivie par exemple, on est au dessus de 27. On peut comparer donc en additionnant par exemple les Amériques, ou encore l'Afrique (en n'oubliant pas les 20% en plus). En gris les pays où y'a pas de stats.

#balancetonporc - Page 2 Carte-du-monde-nombre-de-viol-par-pays

Alors ok, j'entends que les indiennes n'oseraient pas porter plainte. C'est souvent vrai, sauf qu’il y a des coins aussi, où si une femme se fait violer, le type se fera démolir après, ce que semblent complètement ignorer nos dignes expert en information. A part ça, dans les pays des gangs ou des cartels, ça doit être compliqué aussi de porter plainte, non ? Bref en France, on nous parle donc d'une plainte pour dix viols. Alors quoi : une pour cent en Inde ? Personne n’en sait strictement rien... sauf que dans ce cas, on arriverait tout simplement au même chiffre en Inde et en France !

Bref, toutes ces supputations chiffrées sont parfaitement bidons... et ça passe comme une lettre à la poste dans l´imaginaire des gens ! Et forcément, dès que le terrain sera normalisé via les idiotes utiles, tout ça se retrouvera un jour dans le grand discours néo-colonialiste et de donneur de leçon occidental : il expliquera au monde quel doit être le juste statut des femmes (celui en cours chez nous, donc)... exactement comme il lui explique aujourd’hui comment il faut faire avec la religion.
Mais surtout vous fatiguez pas les journalistes, vous êtes la pointe ultime de la modernité !

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Message par chapati Mer 16 Mai 2018 - 14:48

Inde... et le pays du sexisme (où l'on tue les petites filles)


"Ils" me rendent dingue !
Q'est-ce que les gens retiennent sur l'Inde ? Que c'est le pays du viol.

Et maintenant que c'est le pays où l'on tue les petites filles (ou les laisse mourir) par sexisme !
C'est tout simplement le titre développé dans l'ensemble de la presse française, par exemple ici, à partir d'un chiffre de 200.000 fillettes mortes de plus que de garçons, par an. Les journalistes sont des minables. Cet intitulé est développé ou repris de conclusions de chercheurs internationaux, qui n'hésitent visiblement pas interpréter les choses de façon stupide, à partir sans doute eux aussi des mêmes préjugés basés sur la lecture des journaux sur le viol en Inde : " c'est le pays du viol, pensent-ils, DONC la mortalité des petites filles ne peut qu'être directement liée au sexisme" : bravo pour la rigueur scientifique !

Pour le viol, c'est ici, deux posts plus haut... où il est démontré que les journalistes ne connaissent pas la table de multiplication par dix, ni même celle par deux : trop compliqué pour eux. Par contre la pensée néo-colonialiste comme quoi le reste du monde ne peut être qu'attardé, ça ils connaissent !

Pour la mortalité des petites filles, je veux surement pas dire qu'il n'y aurait pas de sexisme en Inde, il y en a et c'est un vrai problème. Juste que les gens ne tuent pas leurs filles par sexisme (ce qu'il faut être con et ignorant pour oser insulter les gens comme ça) : ces chiffres sur la mortalité n'ont strictement RIEN A VOIR avec le sexisme !

Déjà et à propos de chiffres, la mortalité infantile en Inde est de l'ordre de 4%, soit environ un million d'enfants par an (les naissances c'est 24 millions, est-ce que vous comprenez les chiffres ?). Deux cent mille filles de plus, ça veut dire 600.000 filles mortes contre 400.000 garçons. Donc c'est pas zéro garçon et des meurtres partout de petites filles, c'est une société a haute mortalité infantile !
(j'espère que ces chiffres relativisent, font comprendre).

Le reste, c'est pourtant simple : ce sont essentiellement les garçons qui travaillent en Inde, qui travaillent dans le sens qui gagnent de l'argent. Et ce particulièrement dans les milieux pauvres, à la campagne etc. Or les fils sont la retraite de leur parents, c'est la tradition, donc c'est compliqué pour les parents qui n'auraient que des filles. Du coup ceux qui y ont accès avortent et d'autres peuvent parfois tuer une fille à la naissance : c'est pas du sexisme c'est que dans toute famille pauvre, il faut un garçon pour survivre !

Enfin pour relativiser à nouveau le sensationnalisme des chiffres dont se repaissent certains vautours, les petites filles tuées représentent 2% des naissances. Ce qui revient à dire que le reste des indiens font le choix de garder leur fille, quitte à crever la gueule ouverte au moment de la vieillesse.  

Ça y est, vous avez compris, messieurs les élites scientifiques ?

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Message par chapati Lun 20 Aoû 2018 - 10:46

L'actrice Asia Argento, figure de proue du mouvement #MeToo après avoir accusé Harvey Weinstein de viol, a versé un montant de 380.000 dollars à Jimmy Bennett, un acteur et musicien américain, qui assure qu'elle l'a agressé sexuellement en 2013. Les avocats de Bennett ont décrit la rencontre comme une "agression sexuelle" qui a traumatisé le jeune acteur. Lors du Festival de Cannes 2018, elle avait lancé au public : "Les choses ont changé. On ne va plus vous permettre de vous en tirer sans être inquiété".

https://www.nouvelobs.com/monde/20180820.OBS1009/asia-argento-a-paye-un-homme-qui-l-accusait-d-agression-sexuelle.html

A poubelle poubelle et demi : il y a statistiquement infiniment plus de mythomanes que de violeurs !
 


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Message par chapati Mer 22 Aoû 2018 - 11:04

En réponse à cette histoire, ici un propos surréaliste de Sandra Muller, à l'origine de #balancetonporc :
J'ai toujours prôné la dénonciation avec #Balancetonporc, et non la délation et l’anonymat. Or, là, c’est une source anonyme qui a envoyé les documents au 'New York Times'...
Où l'on apprend que #balancetonporc c'est pas anonyme, mais que Jimmy Benett c'est anonyme ! (même s'il est vrai que l'histoire a été rapportée de façon anonyme et qu'il faut attendre sa confirmation).

C'est quand même inouï de se foutre du monde à ce point !


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Message par chapati Ven 31 Aoû 2018 - 20:11

Depardieu
Gérard Depardieu, est à accusé de viols et agressions sexuelles par une jeune comédienne et danseuse d'une vingtaine d'années qui n'a pas souhaité s'exprimer. "Gérard Depardieu conteste absolument avoir commis la moindre infraction ou le moindre comportement délictueux" selon son avocat. Le réalisateur Dominique Besnehard a émis des doutes sur l'accusation et apporté son soutien à Depardieu, "personnage rabelaisien, baroque mais aussi attentionné". Sur Facebook, il écrit : "A quel moment ces apprenties comédiennes arrivistes vont elles cesser de proférer des accusations pour se faire connaître ?"
La réponse est simple, quand ça leur coûtera bonbon de diffamer les gens. Quand elles risqueront par exemple ce qu'est en train de subir Tariq Ramadan. Pas avant. Risquer trois mois de salaire pour sortir de l'anonymat, c'est encourager la délation.


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Message par chapati Jeu 15 Nov 2018 - 5:41

Avant était le (vrai) féminisme...

Dans une série de conférences sous l'égide du Monde, on peut regarder celle-ci, et en particulier entre les minutes 5 et 8:30. L’intervention de la dame non seulement nie le côté systématiquement progressiste dont les néo-féministes se targuent d’être en pointe (face à son collègue, qui va dans leur sens en fonctionnant plus a l´ancienne, se faisant son opinion essentiellement à partir des écrits des seules élites), mais surtout décrit la société (parisienne) du XVIII° exactement de la façon dont je vois et parle ici d’autres cultures (et dont je défends la société indienne en particulier) : les gens vivent ensemble et savent à peu près tout de ce qu’il se passe. Par exemple un agresseur (sexuel ou autre) a de bonnes chances de se retrouver tabassé par les hommes du coin là-bas (ou d’être emmené à la police ici, comme au XVIII° siècle à Paris).

On n’est pas du tout dans le discours ambiant qu’on entend sans cesse, où en particulier les journalistes croient que « les choses seraient en train de changer », ici ou là, grâce à je ne sais quel progrès de type prise de conscience ; où n’importe lequel, au terme d’un bref reportage sur le terrain, nous balance que, à l’instar de l’Occident, les femmes commenceraient « enfin » à parler etc. Ce que gobe le badaud moyen. C’est pas comme ça que ça marche (en dehors de quelques revendications collectives, politiques etc).

La réalité, c’est quand « tout est su », comme dit la dame de la conférence (voire tout se voit, donc), ça amène à une loi du silence : plus tout est visible, plus les choses « importantes, dérangeantes » doivent être cachées, tues. Donc les femmes (ou autres), c’est pas du tout qu’elle commenceraient à prendre conscience de quoi que ce soit, c’est que le journaliste en a trouvé une prête à dire devant caméra se qu’elles se disent toutes en confidence depuis toujours ! En confidence, ça veut dire pas à n’importe qui, tout simplement. Parce que plus c’est secret, plus on a envie de le dire, tout simplement. Tout se sait et tout doit être caché en même temps... c’est ce qui explique en particulier l’importance ailleurs de la « réputation », qui avait cours en occident autrefois (et persiste encore ça et là). La réputation, c’est pas juste un truc de « petites gens » qui s’occuperaient un peu trop du qu’en-dira-t-on, c’est avant tout une façon de se protéger du fait que tout est su, au final... à mille lieux bien sûr de la vie citadine et a fortiori de celle des élites diverses.

Ainsi une femme qui parlerait par exemple de la violence (relative, en général) des conjoints vis-à-vis des épouses ne traduit aucunement un éveil de la conscience mais commet bien un acte politique, sachant qu’elle sera écoutée. Elle s’exprime, et ce qui lui fait du bien là-dedans, c’est de trahir la loi du silence... avec un étranger bien sûr, ce qui ne mange pas de pain ! Elle ne trahit en fait qu’un secret de polichinelle.

Si on appelle ça du féminisme, autant dire que le féminisme est multi-séculaire !


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Message par chapati Mer 26 Déc 2018 - 7:02

Le problème donc, c'est l'anonymat.

Tu peux "balancer" qui tu veux, mais pas sous anonymat. Ou alors il faut que tout le monde ait le droit de balancer tout le monde. Et pas juste les femmes, les hommes. Pourquoi on n'a pas le droit de balancer des médecins ? Ou des juges, ou des avocats, ou des flics ? Parce que les derniers représentent l'institution ? Et alors ? L'institution est au dessus de la loi ?

Alors il y a un porc d'accord, enfin admettons. Mais le flic le juge, ils traumatisent pas eux ? Ils sont pour rien dans le traumatisme (puisque telle est la raison de la sévérité des peines en matière sexuelle) ?

Pour le problème des agressions sexuelles voire des viols, puisque ça passe par une plainte à la police (pas sous anonymat, encore heureux), pourquoi si une fille est raillée au commissariat en venant porter plainte elle n'a pas le droit de balancer le flic en question ? En dehors de l'agresseur bien sûr, chronologiquement c'est bien lui le premier responsable de ce qui fait que justice ne sera jamais rendue ! Et ensuite, pourquoi pas le juge ? C'est bien son boulot de représenter la justice en ce bas-monde (et de l'exécuter). Non ? Si flics et juges faisaient correctement leur travail, il y aurait dix fois moins de problèmes, non ? Oui ou non ?

Et pourquoi ça semble impossible de balancer un juge ou un flic ? Pourquoi ou jusqu'où  "l'institution" peut-elle agresser les "citoyens" au lieu de les protéger ? Et pourquoi ce petit monde est lui-même protégé, pourquoi on protège ceux qui font pas leur job ? Ah oui, il y a des "erreurs"... l'homme est faillible, il a droit à des erreurs. Ok mais jusqu'où les erreurs ? Jusqu'à ce qu'un flic piétine une môme terrorisée parce que sa jupe est un peu trop courte pour qu'elle soit vraiment innocente, et donc crédible ? C'est une "erreur" ça ? C'est une erreur d'être con, d'avoir la psychologie d'une moule ? Et le type plus tard tout gêné de se tortiller à la barre... jusqu'où il a le droit de se tortiller en guise de châtiment ?

Résumons :
-Un agresseur n'a pas le moindre droit à ne pas être conscient (et donc responsable) de ses actes.
-Un juge, un flic ou un médecin a par définition le droit de ne pas l'être !

Voilà pour la justice.
(juge et médecin ont fait suffisamment d'études pour avoir acquis ce droit de haute lutte, c'est le principe)

Donc balance ton porc peut-être (mais pas sous anonymat).
Mais alors aussi balance ton juge, balance ton flic, balance ton médecin !

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Message par chapati Lun 18 Fév 2019 - 0:39

Françoise Verges, spécialiste de l’esclavage et de l’histoire coloniale, publie Un féminisme décolonial. Ce qui l’anime : donner les clefs nécessaires pour comprendre que si le féminisme ne combat pas aussi le racisme, il s’enferme dans une idéologie impérialiste et perpétue un système d’exploitation. Le féminisme français, ajoute-t-elle, rejoue la "mission civilisatrice" de la colonisation en voulant imposer aux femmes du Sud des modes de vie occidentaux et refuse de se confronter à l’impensé de la race. Il est fondé sur la conviction de savoir ce qu’est l’émancipation, la liberté des femmes. Il est persuadé d’avoir raison.
(...)
L’attitude envers les femmes voilées est symptomatique. Tout comme cette obsession pour ce qui se passe en Afrique (excision, mariages forcés). L’histoire du voile va déclencher chez elles une réaction incroyable. Les féministe françaises vont fournir aux hommes politiques un vocabulaire de propagande idéologique,qui a du succès, car la question des droits des femmes est consensuelle. Mais elles alimentent l’islamophobie et l’extrême droite. Les droits des femmes deviennent une arme massive, idéologique, néolibérale.

Extrait de : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/17/francoise-verges-les-droits-des-femmes-sont-devenus-une-arme-ideologique-neoliberale_5424588_3212.html


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Message par chapati Lun 25 Fév 2019 - 22:24

Les enquêtes pour viol menées contre Philippe Caubère puis Luc Besson ont finalement été classées sans suite. Qu'est-ce qu'on peut en déduire. Rien. Ce peut être de vrais salopards comme des types charmants tout à fait respectueux des femmes, on n'en sait strictement rien. La seule chose qui est sûre, c'est que l'un comme l'autre devront vivre avec ce sceau d'infamie gravé sur leur front.

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Message par chapati Mer 29 Mai 2019 - 6:22

Procès Sandra Muller

Le 13 octobre 2017, Sandra Muller crée #Balancetonporc, et envoie quelques heures plus tard un propos d'Eric Brion : "Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit".

Deux mois après, Brion dit publiquement avoir tenu "des propos déplacés envers Sandra Muller, lors d’un cocktail arrosé très tard dans une soirée, mais à une seule reprises". Il finit en lui réitérant ses excuses.

Aujourd'hui, il la poursuit pour diffamation. "Quelle mouche a piqué M. Brion pour qu’il change à ce point de stratégie ? s’offusque l’un des avocats de Sandra Muller, il a reconnu avoir eu un comportement grossier et blâmable envers ma cliente. Au lieu de se faire discret, il l’attaque en justice".

https://www.liberation.fr/france/2019/05/28/l-initiatrice-de-balancetonporc-jugee-pour-diffamation_1730223

La mouche qui l'a piqué ? C'est simple : c'est que si a chaque fois qu'on ouvre la bouche, on est susceptible de se retrouver en première page des journaux, traqué comme un chien, on rentre dans un monde puant où la délation anonyme et donc possiblement mensongère peut détruire n'importe qui en une seconde.
Ça s'appelle un monde fasciste.
Et il n'y a pas de "stratégie" là-dedans. La seule stratégie ici, c'est celle portée par Sandra Muller. En face, un type dénonce l'inquisition qui consiste à rapporter en public n'importe quel propos privé. On est en droit de refuser le Big Brother devant lequel bavent d'envie les néo-féministes ! On n'est pas tous des petits flics frustrés dont le fantasme ultime serait de traîner dans la boue tout ce qui serait contraire au moindre de nos caprices.
Personnellement, je n'aurais pas la moindre envie de faire jouir quelqu'un qui m'inspire du dégoût, ou alors vraiment très très bourré. Mr Brion, à jeun, semble en être au même stade de réflexion.

#balancetondélateur


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Message par chapati Jeu 30 Mai 2019 - 10:09

(suite)
Sandra Muller a été dépeinte par le camp adverse comme une "menteuse, une affabulatrice, une femme vengeresse, qui a voulu se faire un nom et un bon business en humiliant Brion publiquement".

https://www.nouvelobs.com/notre-epoque/20190529.OBS13688/au-tribunal-sandra-muller-affronte-le-porc-qu-elle-avait-balance-il-dit-avoir-sombre-dans-une-profonde-depression.html
Brion commence par s’indigner contre le "procès fait par les réseaux sociaux" où "tout est permis", où il est "impossible de se défendre". Fatigué, livide, l’homme raconte cette longue descente aux enfers, au cours de laquelle il dit avoir tout perdu, travail, amis, compagne. Il prend toujours des médicaments pour lutter contre la dépression dans laquelle il s’est enfoncé.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/30/proces-balancetonporc-la-parole-des-femmes-en-question_5469366_3224.html

no comment






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Message par chapati Ven 31 Mai 2019 - 12:59

(suite)
Maître Szpiner, qui assure la défense de Sandra Muller, évoque des propos "dégradants". Pour lui, cette plainte en diffamation n'est qu'un procès "pour bâillonner celles qui se battent et les arrêter par l'argent".

https://www.lepoint.fr/societe/liberation-ou-diffamation-balancetonporc-devant-les-juges-30-05-2019-2316045_23.php

Passons sur les propos diffamatoires de Szpiner à propos de l'argent. En quoi est-ce "dégradant" pour une femme de se voir draguée lourdement ? Qu'est-ce que c'est que cette nouvelle foutaise ? On voit bien que cet avocat se spécialise dans la défense (dans l'attaque surtout) des mythomanes, ça devrait pas l'empêcher d'être capable d'aligner trois arguments rationnels. C'est lourd oui, voilà, et fin de l'histoire.

Sauf que c'est la méthode moyenne de drague de la moitié de l'humanité. Nombre de types seraient incapables de draguer autrement. Et oui, il y a des femmes que ça excite qu'on leur parle de leur (gros) seins est qui ne prennent pas que des râteaux. Je l'ai pas inventé ! Brion, s'il fut certes lourd, était semble-t-il surtout plus bourré qu'autre chose. On ose imaginer qu'il lui est arrivé dans sa vie de séduire des femmes autrement. Fallait-il les faire témoigner à la barre pour décréter si oui ou non, il a le droit de vivre dans cette société de marioles qui font leur beurre sur l'anonymat et les leçons de morale ?

A l'heure où l'on nous vante une société où le sexe ne serait plus tabou, ferait parti des "libertés", où l'on en stigmatise sans cesse d'autres, de sociétés, qui en ont une autre conception, faut-il adjoindre un mode d'emploi, un cadre normatif de drague en dehors duquel on franchirait telle ou telle ligne jaune d'un "bon goût" transformée en injonction ? Faute de quoi, on se retrouverait jugés par les petits cons des réseaux sociaux (et suivis comme leur ombre par nombre de médias) ? C'est donc ça la conception de la "liberté", l'apanage des droits de l'homme ? Mais de qui se fout-on ?


Quant au "je vais te faire jouir toute la nuit", j'ai une anecdote. Une copine qui n'avait pas dit non à un gugusse tentant de gagner l'affaire en employant très exactement la même formule. Elle me rapporte donc l'histoire, puis se tourne vers moi et rajoute : "cinq minutes". On était pliés en deux ! (à part ça non, elle a pas démoli la vie du môme ensuite).

Parce qu'à propos de lourdeur (et de légèreté), qu'est-ce qui est le plus lourd, qu'est-ce qui est le plus dégradant : quelques mots bafouillés bien souvent maladroitement parce qu'on ne connaît pas d'autres façons de faire ou risquer de bousiller la vie d'un homme ? Le verdict donnera une indication intéressante de ce qu'en pense la société des droits de l'homme.

pig


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Message par chapati Dim 2 Juin 2019 - 14:48

Faits divers

Tu t'ennuies dans la vie, tu aimerais avoir du fric, tu as de jolies fesses ? Ne désespère pas ! Arrange-toi pour contacter sur les réseaux les stars des affiches qui ornent les murs de ta chambre. Allume-les puis appâte-les, au besoin avec des photos de ton si joli cul. Une fois ferrés, va faire ce que tu sais si bien faire. Pas de gaffe hein : pas de plainte juste après, trop risqué. La sidération, n'oublie pas bon dieu : sidération ! De mon côté, j'ai trouvé un avocat qui fera chanter l'autre en le menaçant de poursuites pour viol : il sait faire (si c'est toi, ça pourrait être dangereux). En plus, ça préserverait ton anonymat (ça évitera que des salauds te manquent de respect). Sinon le récit est clean, ça passera tranquille. Et un million, c'est peanuts pour l'autre. Pour l'avocat on s'est arrangés : rien à payer en cas d'échec, le paquet pour lui si ça marche.

Bonne chance bébé, papa te regarde...


EDIT (vu le lendemain du texte ci-dessus)
Les avocats de la jeune femme qui accuse de viol le footballeur brésilien Neymar ont rompu avec leur cliente en raison de contradictions dans ses déclarations. Ils indiquent que leur cliente a commencé par leur affirmer avoir eu une relation consentie avec Neymar, mais que ce dernier était par la suite devenu violent et l’avait agressée. Puis, dans sa plainte déposée devant la police brésilienne avec l’assistance d’un autre avocat, la jeune femme "décrit les faits survenus comme un viol, ce qui est totalement différent".

https://www.nouvelobs.com/sport/20190604.OBS13894/neymar-accuse-de-viol-les-avocats-de-la-plaignante-se-retirent-en-raison-de-contradictions.html.

Vous l’aurez compris, j’avais déliré à partir de cette affaire, exposée ici dans l'Obs d'hier. L’élément manquant pour comprendre est dans l'article :
"Il y a quelques jours, Neymar a été victime d’une tentative d’extorsion pratiquée par un avocat de Sao Paulo qui, selon sa version, défendait les intérêts de la victime présumée", a déclaré l’avocat de Neymar.


EDIT 2 : Le nouvel avocat de la plaignante contre Neymar se désengage à son tour : "Ma cliente a une posture totalement contraire à l’éthique, au bon sens et à la vérité", explique-t-il.

Affaire suivante.


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Message par chapati Mar 4 Juin 2019 - 21:15

-L’enquête pour viols et agressions sexuelles visant l’acteur Gérard Depardieu a été classée sans suite.
-L’enquête pour viols et agressions sexuelles d'une comédienne visant Luc Besson a été classé sans suite.
-La plainte pour viol d’une ex-militante Femen contre Philippe Caubère a été classée sans suite.
-Dans deux affaire distinctes, Gérald Darmanin a bénéficié  d'un non-lieu et d’un classement sans suite.

Mes frères, mes sœurs, mes amis, la situation devient insupportable, notre devoir est de réagir ! Il est plus que temps d'aider une catégorie de femmes qui, dans la culture du viol qui caractérise notre immonde société patriarcale, sont honteusement stigmatisées par des individus machistes et pervers dont on ne dira jamais assez le potentiel de nuisance. Aussi moi Chapati, sain de corps et d'esprit, je lance une pétition afin que les plus hautes autorités prennent enfin conscience du problème sociétal qui court aujourd'hui, et semble-t-il de façon exponentielle, de façon qu'un peu partout en France et à l'instar des centres pour alcooliques anonymes, s'ouvrent des centres de soins qui prennent en charge nos sœurs mythomanes anonymes. C'est en effet un pur scandale que de voir cette catégorie de citoyennes ainsi dépouillées de leur droit à la calomnie et à la diffamation. Réagissons, mes ami.e.s ! Ces femmes ont comme tout-un-chacun le droit de s'exprimer. Aussi cher et fidèle lectorat, je vous invite tous à tendre la main à une mythomane anonyme. Manifester notre solidarité envers ces femmes, c'est ça le véritable "vivre ensemble" !


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Message par chapati Jeu 6 Juin 2019 - 18:10

Dernière pétition des enragées

Plus de deux ans après #MeToo, on continue à enjoindre les femmes à porter plainte ou à se taire, on continue à reporter les responsabilités sur les victimes, toujours la même omerta (...) une femme qui révèle les violences subies est présumée a priori coupable de mentir, et ce au moins jusqu’à ce qu’elle porte plainte : "Porte plainte ou ferme-la !". La réputation d’un agresseur présumé compte toujours plus et inquiète toujours davantage certains que la sécurité physique, mentale et le soutien à la victime présumée.

https://www.nouvelobs.com/droits-des-femmes/20190606.OBS14011/femmes-portez-plainte-ou-taisez-vous-a-jamais.html

"La même omerta", nos staliniennes osent tout ! Dire que les dénonciatrices seraient considérées a priori comme des menteuses est infâme et mensonger. L'histoire est à l'exact inverse : c'est les néo-féministes qui depuis le début baratinent que toute dénonciation est parole d'évangile. Toute dénonciation anonyme est a priori suspecte et rien d'autre, comment pourrait-il en être autrement ? Le reste concernant on ne sait quel jugement définitif est du ressort de leurs habituelles calomnies. C'est l'anonymat qui est critiquée, et rien d'autre. Et à cela on n'a jamais entendu la moindre réponse. Et elle est dans ce silence, la fameuse "omerta", et nulle part ailleurs : dans cette façon de regarder ailleurs voire d'insulter l'autre dès que son propos gêne. Le problème est effectivement la réputation de gens livrés à la vindicte populaire, la délatrice étant elle bien planqué derrière son anonymat. Et tant que nos pseudo féministes ne répondront pas à ça - et ça fait deux ans qu'elles n'y répondent jamais - qu'elles aillent se faire voir : personne n'a à échanger avec des fascistes qui nient le réel et refusent toute discussion.

Ensuite, elles nous parlent de situation professionnelle, admettons... sauf que c'est pour encore trafiquer l'histoire : un exemple où effectivement on peut se passer de plaintes en justice ne corrobore en rien leur baratin initial : elles évitent encore et toujours le problème en parlant "d'autre chose" et un point c'est tout.
Si une entreprise ou une collectivité a des informations pouvant laisser penser qu’il existe du harcèlement, une agression ou un viol en son sein, elle doit agir vite. Vite c’est 2 mois, réagir c’est lancer une enquête interne et indépendante qui permet de vérifier les faits. L’enquête doit permettre de qualifier les éventuelles violences, leurs fréquences et d’identifier s’il existe un risque pour les personnes du collectifs.
Personne n'est contre ça, j'imagine. Sauf que là on est dans un système où les gens sont nommés et où au il n'y a pas dissymétrie dès le départ. Une femme réelle porte plainte contre un type réel et une enquête est menée en interne. Pourquoi pas. Sauf que d'enchaîner sur la suite est inacceptable, une enquête interne n'est pas plainte aux flics mais ne correspond en rien à de la délation anonyme ! Sont-elles complètement abruties ou cherchent-elles à nous beurrer le mou ? On sait plus quoi penser à ce stade de n'importe quoi :
Des élus femmes et hommes en responsabilité n’ont toujours pas compris que les violences sexuelles n’ont rien de privé, que c’est affaire de santé et de sécurité publique, de justice et d’égalité, que le fait même de "parler" met la victime (présumée) dans une situation de danger et de fragilité extrême, que renvoyer cette parole au seul espace judiciaire équivaut souvent à une condamnation au silence, que la démarche du dépôt de plainte est laborieuse et que les violences sexuelles créent des mémoires traumatiques.
On a donc pris un exemple d'entreprise pour justifier que la plainte à la police n'est pas la seule acceptable, et en douce on revient à l'apologie de la délation anonyme (quelle odeur) ! Sinon oui c'est acceptable de dire que les violences faites aux femmes sont affaire de justice, et non ça veut pas dire pour autant qu'il faille éliminer l'aspect privé en soumettant n'importe quoi au caniveau des réseaux sociaux. Le routage de gueule continue. Quant aux mémoires traumatiques, il n'y a pas que les violences physiques qui y amènent, puisque ça aussi, elles l'évitent sans jamais être foutues d'en dire un mot. Alors on parle de quoi dans ce cas : de public ou de privé ? Ah bon, d'un seul coup ça devient privé ? Mais quel pipo ! Quant à la "fragilité extrême", elle est égale à zéro quand la dénonciation est anonyme. Non m'dame, personne n'est traumatisé d'avoir écrit sous pseuso qu'untel est un salaud. La fragilité, c'est quand les personnes sont nommées, quand elles risquent de se voir contredites voire dénoncées : c'est un tout petit peu ça le principe de la Justice figurez-vous, mesdames les staliniennes. Et aujourd'hui, la fragilité elle est du côté du type sur lequel une anonyme a écrit "porc" et qui doit se balader avec ça sur le front. A ce stade de l'histoire, c'est lui la victime et la délatrice la coupable. Et si elle estime légitime de lui faire porter ce fardeau, alors oui : qu'elle ait le courage d'aller en justice au lieu de se planquer !
Et si des femmes, pour des raisons qui les regardent, n'osent pas porter plainte, aidez-les en inventant des solutions au lieu de trafiquer sans cesse le réel d'un baratin informe qui amalgame sans cesse tout et n'importe quoi.

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Message par chapati Ven 28 Juin 2019 - 12:53

Interview (ancienne) de Sylviane Agacinski


Les théories sur le genre expliquent que notre sexe n’est qu’une construction que chacun devrait pouvoir déconstruire pour inventer sa propre identité… Qu’en pensez-vous ?

Agacinski. Elles sont justes en partie. Dans la mesure où le genre désigne le statut et le rôle des hommes et des femmes dans une société, c’est en effet une construction historique et culturelle. Ce qu’il faut défaire, c’est la vieille hiérarchie entre hommes et femmes. En revanche, cette déconstruction n’abolit pas la différence sexuelle.
La limite, c'est la vie même ! En tant qu’êtres humains, nous ne pouvons pas éradiquer la dissymétrie des sexes. Un homme et une femme ne sont pas sexuellement interchangeables, un père n’est pas l’équivalent masculin d’une mère. Je refuse le naturalisme selon lequel le sexe déterminerait notre destin social ou intellectuel, mais il serait naïf de croire que le sexe peut être intégralement fabriqué par la société. Nous sommes des êtres vivants d’une certaine espèce, dotés d’un certain corps. Nous sommes sexués et destinés à mourir. C’est ainsi.
Il y a d'ailleurs une ressemblance entre l’ascétisme ancien et le rapport moderne et technique au corps : l’un et l’autre tendent à réduire la dimension charnelle de la vie. Le christianisme des premiers siècles rêvait que les enfants puissent se faire sans sexualité, le désir serait ainsi hors jeu. Dans la modernité, il s’agit d’exercer un pouvoir sur le corps grâce à des techniques : on veut tout obtenir, y compris le plaisir sexuel et la fabrication d’enfants. Seulement, la volonté n’est pas le désir.
Dans « L’Amant de Lady Chatterley », D.H. Lawrence met en évidence la différence entre trouver le plaisir au cours d’une relation érotique avec quelqu’un et se donner du plaisir en se servant du corps de quelqu’un comme d’un simple moyen. Le désir, c’est un trouble délicieux et une promesse de plaisir. Notre époque néglige le désir lui-même. Peut-être une manière inconsciente de se tenir à l’abri de la chair, une façon de remplacer la volupté par la volonté. Pourtant, le vertige le plus intense de la sexualité ne se maîtrise pas. Le plus grand plaisir, dans l’amour, c’est d’être emporté par quelque chose de plus fort que la volonté, qui passe par la relation à l’autre.


Vous écrivez qu’on se fourvoie si on envisage les mères porteuses comme un progrès pour l’humanité...

Agacinski. Est-ce que louer son ventre est un progrès ? On confond certaines avancées techniques, comme l’insémination artificielle, la fécondation in vitro etc, avec un contrat au terme duquel une femme s’engage à vivre une grossesse pendant neuf mois et à accoucher d’un bébé qu’elle remettra aux commanditaires. Cela n’est jamais gratuit. Porter un enfant, est-ce un job ? Une simple fonction, séparable de l’existence personnelle ?
Une propagande existe qui fonctionne selon une rhétorique sentimentale : on parle de don alors qu’on est dans un baby business mondial, et on en appelle comme toujours à la générosité féminine. C'est un langage mystificateur pour masquer la réalité. On parle de "gestation" pour faire croire qu’une grossesse serait une fonction utilitaire, et on ajoute "pour autrui" pour faire de ce "service" un acte généreux.


Un projet de loi envisage de pénaliser les clients de la prostitution. L'abolitionniste n’est-il pas irréaliste ?

Agacinski. On ne peut sans doute pas supprimer toutes les formes de prostitution mais le pire serait de légaliser. Cela ouvrirait une porte encore plus grande aux marchés du sexe, aux proxénètes. Etre abolitionniste, c’est aider les femmes qui le veulent à sortir de cette situation. Et c’est aussi poser le principe que les êtres humains ne sont pas des objets de consommation. Au nom de quoi pense-t-il que le corps des femmes doit être mis sur le marché pour assouvir les fantasmes d'un client ? Toutes les associations féministes sont abolitionnistes. Ce sont les mêmes qui militent pour la légalisation de la prostitution et pour celle des mères porteuses. Le choix des femmes est une illusion : 90 % des prostituées en France sont des étrangères sans travail, happées par le trafic, recrutées souvent par des moyens très violents. Le reste des femmes, celles qui disent choisir la prostitution, le font généralement en désespoir de cause : elles ont besoin d’argent.

http://www.elle.fr/Societe/Interviews/Sylviane-Agacinski-Jamais-la-technique-n-abolira-le-desir-2616480

J'aime bien Agacinski, et je suis d'accord avec tout ce qu'elle dit, avec une mention spéciale pour le très joli exemple de Lawrence tiré de Lady Chatterley. D'accord sur tout sauf sur la volonté d'abolir la prostitution. La phrase : "Le reste des femmes, celles qui disent choisir la prostitution, le font généralement en désespoir de cause : elles ont besoin d’argent", est d'ailleurs un argument d'une faiblesse affligeante : on pourrait évidemment dire la même chose de 80% des métiers. En outre c'est pas pour assouvir des "fantasmes de clients" que la majorité des hommes (ou des femmes d'ailleurs) ont recours à la prostitution, mais bien évidemment pour cause de misère sexuelle (de plus, avec son système, à la fin on abolit tout sauf les call-girl réservées aux seuls riches : une belle hypocrisie). Enfin l'abolitionnisme en question ne fait que cacher les choses en transférant la profession de la rue vers internet. Tout le monde le sait très bien. Ce qui démontre sans nul doute possible que l'abolitionnisme n'est rien d'autre que de la propagande pour instaurer une idéologie en norme (ce qui fait des néo-féministes les idiotes utiles d'un régime soumis au diktat inconscient de sa propre pensée totalitaire, de mégalos qui croient leur précieux savoir en position d'imposer leur petites opinions à l'ensemble de la société au lieu de faire leur job : s'occuper de politique).
Et encore un mot : non, c'est pas forcément les mêmes qui sont pro-GPA et non abolitionnistes. C'est pas juste une question d'être libre de faire ce qu'on veut. Je suis non-abolitionniste (et pas pour la raison qu'on fait ce qu'on veut) et contre la GPA.


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Message par chapati Dim 30 Juin 2019 - 12:28

PMA pour toutes

La PMA, jusqu’ici réservée aux couples hétérosexuels infertiles, est élargie à toutes les femmes, quel que soit leur statut familial. L’enfant pourra enfin accéder à l'identité du donneur qui a permis sa conception, si celui-ci l’a accepté.
Les opposants sont déjà sur le pied de guerre. (...) Sylviane Agacinski  brandit l’épouvantail de bébés sans père ni mère, dans un avenir sexuellement indifférencié. Nulle trace d’homophobie dans cette diatribe, bien sûr. Mais quand même la conviction qu’un enfant, au fond, c’est un papa et une maman. Point barre. Au total mépris de la réalité.

https://www.nouvelobs.com/edito/20190629.OBS15134/pma-pour-toutes.html

J'imagine que madame Tatu est quand même au courant que sans un monsieur et une dame, faire un enfant c'est plus compliqué, et que cet état de fait à quelque chose à voir avec "la réalité" ? On lui souhaite.
Bref, Agacinski plaide certes pour la famille traditionnelle, j'ai pas lu pour autant qu'elle s'insurge à ce point contre la PMA : c'est la GPA qu'elle refuse catégoriquement. Par contre elle militait un temps pour que l'enfant issu d'une PMA puisse accéder à l'identité du donneur. Qu'en pensait madame Tatu à l'époque ? J'en sais rien mais aujourd'hui cette revendication fait partie de la loi sur la PMA.

A se demander qui est "déjà sur le pied de guerre" dans cette affaire (à propos, le point-barre à la fin est de trop, chère madame). C'était déjà la même chose avec le mariage pour tous, quand Agacinski avait osé plaidé que la famille, c'était quand même mieux avec une mère et un père, elle s'était fait agonir d'injures par le lobby néo-féministe, gay etc. "Ferme ta gueule, vieille réac", lui avaient-ils dit en substance. Une conception du dialogue un peu particulière on va dire.

Enfin pour éviter tout interprétation douteuse, je me permets de vous suggérer, chère madame, qu'une virgule eût été plus clair qu'un point dans l'extrait suivant : "Nulle trace d’homophobie dans cette diatribe, bien sûr. Mais quand même la conviction qu’un enfant, au fond, c’est un papa et une maman. Point-barre".
Et ce afin qu'on comprenne sans la moindre ambiguïté que la première phrase n'est pas ironique... et ne relève donc pas de la pure calomnie, sans vous offenser.

A part ça je suis complètement pour la PMA (et encore désolé d'avoir nuancé les choses). Ceci dit, je le suis encore plus pour adopter les pauvres mioches de l'assistance publique ou d'ailleurs, parce que la transmission du sacro-saint patrimoine génétique n'est pas ce qui me passionne le plus, dans ces affaires que certains qualifient d'affectives...

Je vous laisse méditer à tout ça, madame Tatu. Bonne réflexion !


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Message par chapati Dim 7 Juil 2019 - 11:17

Féminicide

Muriel Robin a interpellé le président de la République et dénoncé le manque d’action du gouvernement : "Je dis au président : combien coûte la vie d’une femme ? Là, c’est de la non-assistance de personne en danger. Ça se punit. Il faut attendre quoi ? 74 assassinats… 140 à la fin de l’année. On fait quoi ? On attend dix ans ? Il ne faut plus que [les féminicides] soient [rangés avec] les chiens écrasés [dans les journaux], mais [dans les gros titres]. Ce n’est pas une femme qui est morte, mais un homme qui a assassiné une femme. Il y a tout à faire".
Cent trente femmes sont mortes en 2017 en France sous les coups de leur compagnon, ex-conjoint ou petit ami, contre 123 en 2016, selon des données communiquées par le ministère de l’Intérieur. A ces chiffres, il faut ajouter 25 enfants tués dans le cadre de violences conjugales, et 151 tentatives d’homicides au sein du couple.

https://www.nouvelobs.com/societe/20190706.OBS15541/muriel-robin-je-dis-au-president-combien-coute-la-vie-d-une-femme.html

On comprend bien que le thème, ce soit les violences conjugales et en particulier celles faites aux femmes, qui sont inadmissibles et qu'il faut combattre. Ceci dit, en arriver au déni d'ajouter à ce problème les 25 enfants tués tout en omettant soigneusement le nombre d'hommes eux-même tués, fallait oser ! Que des hommes assassinent des femmes, je l'entends bien. Mais quand les femmes assassinent des hommes, il faut employer quel mot alors ? Parce que "féminicide" est un terme légalement absurde. Personne sauf un fou ne tue une femme parce qu'elle est une femme. La réalité, c'est que des gens en arrivent à tuer leur conjoint, et c'est le conjoint qu'on tue, pas la personne en tant que "femme". A la limite, je préfère "crime passionnel", même si je veux bien accorder que "passion" ne soit pas toujours très adéquat non plus ! En tous cas, ça n'omet pas la dimension de la vie quotidienne. Ça resitue le crime dans un contexte bien réel, qu'on appelait autrefois "vie privée", avant que celle-ci ne soit jetée en pâture au réseaux sociaux par les chiennes de garde du néo-féminisme.
"Féminicide" c'est de la propagande : ça décontextualise et donc coupe de la réalité, c'est inique. Alors que la réalité de toutes ces affaires, c'est que les procès qui en découlent ne font justement QUE tenter de contextualiser les choses afin d'en comprendre les tenants et aboutissants et de juger le moins mal possible. Enfin théoriquement, quand la justice fait son travail et ne cède pas à la mode néo-féministe.
Récemment, j'ai vu passer ici une affaire où une femme, après trois ans de préventive pour avoir tué son mari, est sortie le soir même du verdict. Par les temps qui courent, c'est pas demain la veille qu'un tel verdict sera appliqué à un homme. Cinq jurés sur six étaient des femmes. J'admet ne pas bien connaître l'affaire : il semble en tous cas que le type la frappait, et peut-être aurais-je voté avec ce juré presque exclusivement féminin. En attendant la femme a tué son conjoint d'un coup de carabine en pleine tête et l'a emmuré ensuite dans du ciment, et la Cour a conclu que c'était un "accident", qu'elle ne savait pas que la carabine était chargée. Elle l'a condamné à trois ans, déjà effectués donc. Un "accident" sanctionné par trois ans de prison, voilà qui démontre l'absurdité où l'on en est arrivé !
Mais au moins l'affaire a-t-elle été contextualisée : aux antipodes du machin appelé "féminicide" qui veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Se battre contre les violences faites aux femmes, tout le monde est d'accord. Jouer avec les mots pour dire les drames de la vie privée, non : ça va pas !

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Message par chapati Ven 12 Juil 2019 - 9:53



Ohé les néo-féministes : les infanticides sont commis à 70 % par des femmes.

Les personnes condamnées pour homicides sur mineur de moins de 15 ans sont majoritairement des femmes. Sur l’ensemble de la période considérée (1996 – 2015) la Justice recense 325 condamnations pour cette infraction dont 70 % prononcées à l’encontre des femmes (227 condamnations).

https://inhesj.fr/sites/default/files/ondrp_files/publications/pdf/note_17_0.pdf
Moi chapati, je lance un mouvement pour dénoncer la culture de l'infanticide chez les femmes !
Envoyez tous et toutes vos témoignages à #balancetamaman.fr

santa


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Message par chapati Jeu 1 Aoû 2019 - 13:42

Vu dans Libé

#balancetonporc - Page 2 1229555-prodlibe-2019-0820-rassemblement-contre-les-feminicides
On meurt tous les jours d'amour, petite mademoiselle. Des hommes et des femmes. T'apprendras peut-être ça un jour. Merci d'être passée.

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Message par chapati Jeu 1 Aoû 2019 - 16:33

La Culture du Viol en France (à partir d'une interview de l'auteur du livre ici)


Est-ce que les féministes sont anti-drague ?
Moi je suis anti-drague. En général, c’est un moyen pour les hommes de s’approprier la tranquillité des femmes dans un espace public, lui imposer des choses dont elle n’a pas envie etc. On a créé des contes, où la France aurait inventé l’égalité entre homme et femme. L’homme galant propose, la femme dispose. C’est un jeu de dupes où les femmes ont l’impression d’avoir le pouvoir alors que ça n’est pas le cas. Dans ce jeu de séduction, la femme a certes le pouvoir de dire oui ou non, mais en ayant appris depuis son plus jeune âge que les hommes ont des besoins sexuels à satisfaire et qu’ils peuvent devenir agressifs s’ils ne sont pas satisfaits. Je suis pour bannir la drague.
Ah bon ! Le jeu de séduction serait biaisé parce que la femme saurait qu'un homme désirant peut être violent. Ça commence bien ! L'homme propose et la femme dispose, ce serait donc du pipeau (bizarre, j'avais pas remarqué). Donc interdiction de draguer... de séduire même, peut-être. Ça commence fort !

Pourquoi lorsqu’une femme dénonce un comportement lourd, ou même une agression ou un viol, on lui rétorque qu’elle exagère ?
Les idées reçues autour des violences sexuelles sont nées du sexisme. Les femmes auraient des défauts propres à leur position féminine : elles seraient plutôt menteuses, fourbes et manipulatrices. Notre histoire culturelle regorge de ce type de personnages qui voudraient le malheur des hommes. Elles font que tous les crimes visant les femmes sont remis en question : soit elles exagèrent parce qu’elles sont vicieuses, soit elles l’ont bien cherché parce qu’elles ont poussé des pauvres hommes à bout. Il n’avait pas d’autre choix que de la violer ou la tuer.
Complètement malade... où elle a vu que tous les crimes seraient remis en question, ça va pas la tête ? Quant au stéréotype sexiste selon lequel la femme serait menteuse, manipulatrice etc : il y a des manipulatrices comme des manipulateurs, point. Il y a surtout des armes de défense qu'hommes et femmes s'approprient en fonction de leur environnement culturel, et c'est surtout ça qui amène à des comportements différenciés. Bref, c'est pas un machisme de base qui distribuerait des rôles, mais des processus complexes qui amènent à ce que tels rôles en viennent à se profiler plutôt que d'autres.

De l’autre côté, on considère que la femme est un être fragile à courtiser. Comment est-ce possible ?
C’est l’histoire du sexisme hostile et du sexisme bienveillant. Le bienveillant tient la porte. La femme est alors la princesse à défendre. Ce sont de petits chiots sympathiques qu’on caresse et qu’on envoie au panier. Lorsque l’on sort de ce rôle docile, le sexisme hostile apparaît. Par exemple, j’ai plusieurs fois abordé le problème de la galanterie sur Twitter, en disant qu’il ne fallait pas être galant mais poli, et tenir la porte à tout le monde. Pratiquement immédiatement, à chaque fois, j’ai été agressée de manière extrêmement hostile. Des hommes m’ont dit : "Ah bah puisque c’est comme ça, si je te croise un jour, je t’enverrai la porte dans la gueule". Ceux qui étaient des gentlemen deviennent instantanément violents.
Des chiots sympathiques ? Cette fille est malade. Et tout ce qu'elle trouve pour étayer son propos, c'est ses expériences sur twitter ! C'est ça son vécu ? On commence à mieux comprendre...

Dans votre livre, vous faites un lien entre la violence des rapports sexuels et le vocabulaire employé pour les définir. Pourquoi ?
On ne dira jamais qu’une femme a pris un homme en elle. On dit qu'un homme prend une femme. La femme est passive et l’homme actif. Ensuite, si on analyse le vocabulaire familier autour de la pénétration, on constate qu’il est d’une extrême violence et tourne autour. Je prends pour exemple un sketch de Bigard. Il parle d'embrocher", de "tirer", c’est d’une extraordinaire violence. Et les femmes sont des victimes de sa chasse. Et une victime de la chasse est un cadavre.
Et un sketch de Bigard maintenant pour illustrer les hommes, ça se précise : une sacrée enquête qu'elle a fait, la miss !

Est-ce qu’il y a des améliorations ces dernières années sur la drague et la sexualité ?
Dès l’âge de 14 ou 15 ans, j’ai subi du harcèlement. J’avais conscience que ce n’était pas normal. Après, à 18 ans, j’ai été violée. J’ai la chance de ne jamais m’être sentie coupable de ce viol. Mais une partie de moi aurait aimé, qu’autour de moi, on me dise que ce que j’ai vécu n’est pas normal. Ce n’est pas arrivé. Quand internet est arrivé, une des premières choses que j’ai faites a été de chercher des forums féministes.
Et vient enfin l'explication. Elle s'est faite violer gamine et en plus, personne n'a été foutu de lui exprimer de la compassion. C'est dingue. Insupportable bien sûr. Sauf que tout ce que ça l'a incité à faire, c'est de chercher refuge dans les forums féministes. Bref, la voilà, l'histoire !

Depuis MeToo, on entend beaucoup que les hommes ne peuvent plus draguer. Est-ce mal ?
Non. Je les trouve indécents. Des femmes racontent les souffrances par lesquelles elles sont passées. Et le fait que, en face, des hommes racontent : "Ouais mais moi j’ai envie qu’on me suce la bite", c’est extrêmement indécent.
Certains ont construit leur façon d’avoir des relations sexuelles sur l’acharnement, jusqu’à ce que les femmes cèdent. C’est fini ! Et comme ils sont trop inintéressants, moches, pas séduisants, sans humour, pas intelligents, et qu’ils ne pourront plus forcer, ces mecs-là vont rester sur le carreau. Ils vont devoir être ingénieux et plein d’humour au lieu d’insister comme des porcs.
Quelle vision des hommes ! Et de nouveau les réseaux sociaux en guise d'expérience de vie (de livre), où les hommes voudraient "qu'on leur suce la bite". Ah que ça c'est de la sociologie ! Les moches et machos iront se branler, conclut-elle gentiment. Et là encore, elle a tout faux : ils iront draguer lourdement des filles qui aiment être draguées par des machos, c'est-à-dire de la façon dont elle, ça la révulse, et c'est tout ! Et je passe la haine qui ressort : les porcs qui iront se branler etc...


Bon, c'est triste. Sinon ça donne pas envie d'acheter son livre ! Délire pathologique ou appel à la haine, chacun se fera son opinion. Mais un tel machin vendu pour expliquer comment doit être l'avenir des rapports hommes-femmes : non merci ! Ce d'autant que visiblement, ça lui a même pas servi de thérapie...

Non non et non !

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Message par chapati Lun 12 Aoû 2019 - 13:56

"Si je décide d’épiler mes aisselles ou de laisser mes poils pousser, ça doit être ma décision. Pour moi les poils c’est une autre opportunité pour les femmes d’exercer leur habilité à choisir, un choix basé sur la manière dont elles veulent se sentir et leurs rapports avec le fait d’avoir ou non des poils".

https://www.nouvelobs.com/people/20190809.OBS17008/emily-ratajkowski-affiche-ses-poils-sous-les-aisselles-tout-en-revendiquant-son-feminisme.html

Bien vu. Une nouvelle offensive révolutionnaire et au signifiant particulièrement velu, contre la bien-pensance machiste et patriarcale, que je ne pouvais donc manquer de saluer (poil au nez).

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Message par chapati Lun 26 Aoû 2019 - 13:23

Prostitution


La romancière Emma Becker, jolie Franco-Allemande de trente ans et des poussières, ex-étudiante en lettres à la Sorbonne, vient de passer deux ans et demi dans un bordel berlinois, "à cheval entre un lieu saint et une école maternelle", afin de raconter de l’intérieur la vie quotidienne des prostituées.
En 370 pages, elle fait tomber tous les tabous, préjugés, médisances, hiérarchies, qui, des deux côtés du Rhin, s’attachent à ce très vieux métier. Elle parle de ses voisines de chambre, ces femmes "puissantes" dont elle est la confidente, comme d’une fratrie sensuelle, trouve aux hommes plus de vulnérabilité (un timide vient "apprendre le cunnilingus") que de hardiesse, ose même, pour qualifier ses jours et ses nuits, les mots "d’émerveillement, d’ivresse, de jubilation". Elle dit, sans une once de provocation : "J’ai été heureuse à la Maison". Son putain de grand livre l’atteste.

https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20190826.OBS17559/entrez-dans-la-maison-d-emma-becker-une-immersion-dans-la-vie-des-prostituees-a-berlin.html

Mon dieu, un autre son de cloche que celui des néo-féministes, une autre solution aux problèmes de la prostitution.... et des hommes vulnérables et non des prédateurs !

C'est donc encore toléré d'avoir un avis différent du leur ?
Le livre sera-t-il brûlé par la nouvelle inquisition ? La femme accusée de collaboration avec le patriarcat ?
...

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Message par chapati Mer 4 Sep 2019 - 20:42

Envoyé à Libé


#MeToo et ses répliques l’ont rappelé à la face du monde. Plus personne, et pas les nouvelles générations, ne s’accommodera d’une société régie par les inégalités de sexe et de genre. A cet égard, #MeToo fut une extraordinaire prise de conscience, une libération de la parole sans précédent, sur le sujet des violences sexuelles et de genre mais pas seulement. "Nous sommes en train de vivre un changement de paradigme dans l’organisation du genre et de sexualité semblable à celui que nous avons vécu à d’autres époques avec la sécularisation des savoirs ou l’abolition de l’esclavage", rappelle le philosophe Paul B. Preciado.

Pour contribuer plus encore à transformer en actes cette révolution des perceptions, Libération vous propose chaque dernier samedi du mois une newsletter. Elle rendra compte des toutes dernières idées, théories, recherches et outils qui permettent de repenser les places, les genres et les sexualités. Questionner les identités sexuelles et la quête d’égalité. Cette lettre est la vôtre. A vous de nous faire parvenir réflexions, pistes et suggestions à l’adresse suivante : idees[a]liberation.fr

https://www.liberation.fr/debats/2019/08/30/decouvrez-l-la-nouvelle-newsletter-feministe-de-liberation_1748241



"Plus personne, et pas les nouvelles générations, ne s’accommodera d’une société régie par les inégalités de sexe et de genre", ça se discute. 

Pour le moment on en est à des déclarations normatives inconsidérées de la part de néo-féministes qui prétendent poursuivre un mouvement qui lui, avait abouti à des résultats. La révolution dont parle Preciado n'est en rien celle orchestrée par #metoo et compagnie : elle a été faite il y a 40 ans avec le contrôle de la contraception. C'est elle et elle seule qui peut se parer du terme "d'historique" : pour la première fois de l'histoire de l'humanité, les femmes n'étaient plus forcément soumises aux problèmes inhérents aux grossesses non désirées. S'il faut vous convaincre de la portée virtuelle d'un tel changement, allez donc faire un tour en Afrique ou en Asie.

Poursuivre le combat contre les inégalités faites aux femmes ou aux homosexuels c'est très bien. Mais pas comme ça. Pas en ne faisant qu'instaurer des normes qui n'ont pas forcément de sens. Pas en réduisant le champ lui aussi révolutionnaire propre à la sexualité à un système de règles et de lois. D'autant que si on est bien content que les petites filles du seizième arrondissement parisien ne soient plus traumatisées en se faisant siffler dans la rue, on n'a pas bien vu la différence en matière d'autre chose que de théorie : c'est pas le mariage gay qui empêchera des gros cons de taper sur leurs femmes, je crois pas. Et c'est pas non plus avec des dénonciations sous anonymat (qui rappellent un peu trop les procès staliniens) que les choses évolueront non plus. Enfin c'est juste mon avis. D'ailleurs les femmes ne sont sans doute pas moins violentes que les hommes, sauf qu'elles ne peuvent en général évidemment pas le traduire sous forme de violence physique. Les victimiser par décret est à peu près aussi intelligent que déclarer que les enfants sont des êtres purs dont la parole ne doit pas être mise en doute, à l'instar d'Outreau par exemple.

Le seul vrai point à débattre dans cette affaire, c'est l'impact sur les nouvelles générations. Vaut-il mieux la réforme révolutionnaire de la contraception, qui laisse perdurer la mémoire des relations hommes-femmes et repose donc sur le réel et lui seul, ou bien cette pseudo-révolution qui remettrait tout et n'importe quoi en cause en établissant un réseau de normes sur ce que devrait être la drague, les approches, les préliminaires... et quoi encore ? En guise de révolution, on fait tout pour éviter à chacun d'expérimenter la vie. En l'occurence l'approche du sexe, avec le côté initiatique de la chose, mais aussi le côté révolutionnaire inhérent à la sexualité : entre désir, plaisir, mais aussi amour ne déplaise (la nature n'ayant pas prévue les petites boites néo-féministes). Bref on joue avec l'expérimentation de l'amour pour imposer je-ne-sais quelle "normalité sexuelle". Un jeu d'apprentis sorciers ! Bref, pour le bienfait délivré aux nouvelles générations, en ce qui me concerne, c'est niet de la même façon.

Par contre le débat n'est sans doute pas inutile. Remettre ces choses sur le tapis fait forcément réfléchir. Et si on peut déjà en tirer quelques réformes sur les violences faites au femmes (ou l'égalité salariale, ou le respect des LGTB), ça sera très bien. Mais était-il indispensable de faire un tel foin pour ce qui aurait tout aussi bien pu être fait en douceur, certes sous condition d'une réelle volonté, et d'en arriver par exemple à devoir entendre de la part de celles qui crient bien haut et sans vergogne "parler au nom des femmes" qu'un homme sur trois serait un agresseur sexuel ?


EDIT : Libé n'a pas donné suite à son projet



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Message par chapati Mar 24 Sep 2019 - 12:43

Emma Becker : La Maison (prostitution suite)


La Maison résume deux années de sa vie dans un bordel de Berlin. Elle s’est prostituée parce qu’elle voulait comprendre. Est-ce qu’une “travailleuse” peut jouir ? Qu’est-ce qui attire les hommes ?

Née en 1988, elle est longtemps élève dans des institutions catholiques. A 14 ans, elle lit en cachette des romans érotiques. A 20 ans, elle a une histoire d’amour avec un chirurgien marié approchant la cinquantaine. Elle en fait la matière de son premier roman : "Mr".
En 2013, elle déménage à Berlin, après une rupture amoureuse. Elle se fait embaucher dans une "Maison" (close), dont les pensionnaires travaillent par roulement. Sur les soixante filles de l’équipe, une quinzaine au moins sont infirmières, elles arrondissent leurs fins de mois. Quant aux autres... Emma se questionne : "les femmes baisent pour un tas d’excellentes raisons qui n’ont rien à voir avec le plaisir physique". Les raisons des prostituées sont-elles si différentes ? Quelle part de toi participe lorsque tu fais l’amour ? Pourquoi est-il si compliqué de jouir ? As-tu besoin de faire jouir quelqu’un pour te rassurer ?
De son passage dans la Maison, elle rapporte une extraordinaire quantité de témoignages. Les trajectoires de vie se mélangent aux descriptions de la vie quotidienne dans le salon où les femmes attendent qu’un client les choisisse. Esmée, Gita, Ingrid, Agnetha, Genova se succèdent sous sa plume. "Le problème avec ce métier, c’est qu’au bout d’un moment, ton corps ne sait plus quand tu fais semblant et quand tu sens vraiment quelque chose, lui raconte Hildie. Tu te donnes tellement de mal à bâtir cette indifférence, c’est tellement devenu un réflexe, qu’il faut un certain temps pour que ton corps réapprenne à sentir". Pour certaines prostituées, le problème, "c’est les mascarades que l’on s’impose et qui deviennent la vérité". Pour d’autres, c’est la peur de ne pas plaire à des hommes dont, de toute manière, elles se fichent... jusqu’au moment où elles en trouvent un de leur goût.
Parmi les portraits les plus fascinants, il y a celui de Victoria dont toutes les filles se demandent quel est le secret. Victoria rend les hommes fous. Comment s’y prend-elle ? En quatre ans elle a changé trois fois de nom : ses clients énamourés la poursuivent. Emma se demande quelle magie elle possède pour que des jeunes se mettent presque à pleurer lorsqu’on leur propose une autre fille. C’est d’autant plus étrange que Victoria a 42 ans, un derrière large et des manières de grenadier : "Elle ne fait aucun effort pour prétendre être enchantée de faire la connaissance de qui que ce soit, parfois elle oublie d’enlever ses chaussons et passe en coup de vent, suivie d’un effluve de nourriture qu’elle a engloutie". Ses vêtements et son parfum puent le métier. Est-ce là justement ce qui attire les hommes, fatigués par les minauderies et la bonne volonté mercantile des autres prostituées ? Peut-être est-ce une audace qu’on apprend après dix ans de bordel ?
Un jour, en 2017, la Maison met la clé sous la porte. Elle rachète un des lits sur lesquels elle a travaillé : "On s’y enfonce terrassé par l’épuisement de tous les gens qui s’y sont dépensés pendant quarante ans", dit-elle, avouant sa nostalgie. Sa nostalgie est si puissante, d’ailleurs, qu’elle rachète même un dessus de lit afin de garder près d’elle "le fumet familier du bordel où j’ai bossé pendant deux ans", enfonçant le nez dans sa texture, à la poursuite des odeurs plus lancinantes : transpiration des corps, reste de sucs humains mélangés aux parfums d’huiles pour le corps. En 2016, Emma a accouché d’un enfant auquel, maintenant, elle consacre son prochain roman, fière, ainsi qu’elle le dit, d’avoir «réussi à devenir écrivain, amante, femme, pute et mère".

http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/09/23/que-signifie-se-prostituer/

Elle affirme avoir beaucoup appris. Sans doute, mais saura-t-on quoi en refermant le livre ? C'est une fille "moderne", et en ce sens c'est intéressant (pour un vieux machin) de suivre son évolution. J'ai l'impression de tirer un fil conducteur des seuls éléments dont nous fait part Libé, je me trompe ? Institut catholique, lectures érotiques, homme de cinquante ans... ça cause quand même. Une trajectoire spécifique au sein de notre environnement particulier. Moderne donc : quand elle voit un mec qui lui plaît elle le veut, elle veut pas qu'il parte sans l'avoir attrapé, sinon elle l'aurait "perdu". Ça rappelle des trucs de mec. Sauf que pour elle, c'est moins compliqué : parce que c'est une femme, jeune et jolie qui plus est. Pouvoir des femmes...

Victoria elle, doit jouir, ça doit être ça son secret, quand pour Emma la question c'est : pourquoi c'est si compliqué de jouir ? As-tu besoin de faire jouir quelqu'un pour te rassurer, demande-t-elle encore. Se rassurer ? Drôle d'idée ! Exister plutôt ! C'est pareil ? Peut-être. Pourtant elle a pas l'air d'une poupée creuse, l'écrivaine. Son type de 50 ans lui aurait mis ça dans la tête ?
Et encore : faut-il être immergé dans le monde de la sexualité pour voir les choses comme ça, dans un monde qui n'a pas besoin d'Heidegger pour dire "l'être". En tous cas, pour un homme, c'est tellement beau de voir une femme jouir. Posséder dit-on, oui mais non, oui mais jamais de la vie ! Le contraire de posséder un objet par exemple. Posséder l'abandon de l'autre oui (dans le respect mutuel, toi aussi tu me possèdes). Passion. Je suis enfin moi, et toi aussi tu es toi... toi ou moi (c'est des détails). Mais déjà il faut déjà jouir bien sûr, en vrai hein les filles. Quelque part c'est la jouissance de l'autre, et donc son désir, qui nous fait jouir. Là, vous savez tout maintenant.

Sinon c'est quoi la jouissance de l'homme dans un monde de seul plaisir ? Ni d'amour ni de passion ? Des fois Emma parle de spasme. Bof. Même si elle emploie ce mot pour comparer avec le plaisir féminin, pour relativiser. Admettons. Mais pour un homme aussi, jouir et avoir un orgasme/spasme c'est pas équivalent (disais-je en narrant la passion avec tant de clarté). Bref elle est pas si claire. Délurée mais naïve. Elle parle bien de l'intimité mais a l'air bien trop imprégnée de repères néo-féministes débiles (se faire payer changerait pas grand chose puisque l'homme exigerait du sexe dans le couple, dit-elle, complètement déconnectée du réel : y'a pas que des machistes bordel de merde !). Vrai manque de recul par rapport au discours (à la con) ambiant donc. Une trajectoire dans un environnement disais-je. Ben si.

Mais bon, il suffit. Et puis elle est mimie quand même, dangereuse sans doute mais drôlement mimie la choupette. Moderne au point d'en arriver à faire de drôles d'expériences. Tout ça pour écrire qu'elle dit... arrête ton char bébé. Fine mouche, elle nuance quand même vaguement en disant qu'elle aime bien baiser. Moderne donc. Te absolvo. Même si donc ses explications féministes jurent avec ce qu'elle semble rapporter de son expérience directe.

Le présentateur (énamouré, comme tout le monde) explique que sa description de la misère sexuelle des hommes serait meilleure que chez Houellebecq. Me reste qu'à l'acheter alors, puisqu'il semble manquer des bouts dans ma critique. En plus c'est très bien écrit, on peut lire le début ici.


Dernière édition par chapati le Lun 2 Déc 2019 - 7:30, édité 1 fois

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